Arrivée des invités

Visiteur Nombre de messages : 24 Date d'inscription : 24/03/2009

Gabriel laissa Vulya enfiler son pourpoint par-dessus sa houppelande détrempée. Il l’avait vu magnifiquement apprêtée dans sa robe de soirée, il la voyait maintenant dépenaillée et toute penaude ; il l’aima encore plus. Il l’observa dans son petit manège et cela le fit sourire. Elle frissonnait encore, elle éternuait parfois, il fut comblé de la voir s’approcher de lui avec malice car il ne demandait qu’une chose, la réchauffer comme elle avait réchauffé son cœur.

Lorsqu’elle fut contre lui, il la serra très fort, espérant lui transmettre sa chaleur. Il saisit ensuite une de ses mains et constata qu’elle était glacée. Il songea que le contact froid du sol ne devait pas être des plus agréables.

Vous allez attraper la mort.

Sans lui demander son avis, il se pencha légèrement, glissa un bras derrière ses cuisses, l’autre dans son dos et en une seconde elle quitta le sol glacial. Il devait trouver un endroit où elle pourrait se changer ; c’était une aubaine, lui qui avait toujours adoré parcourir les grandes demeures en douce et profiter du confort de chaque chambre ou appartement au nez et à la barbe de leurs occupants absents.

Il retourna au manoir, Vulya était toujours dans ses bras. Laquais et soubrettes, maître des lieux et convives, tous étaient occupés par le bal, un formidable terrain de jeu s’offrait aux deux amoureux. Gabriel escalada les marches qui menaient à la salle de bal mais, une fois sur le palier, il s’éloigna du lieu des festivités. Il s’engagea au hasard dans un couloir éclairé par des candélabres à la lueur mourante.

Il discernait difficilement le bout du couloir, mais il remarqua sans peine les nombreuses portes qui jalonnaient les murs, et derrière chacune d’elle, une chambre, ou une salle d’eau, ou même une remise. Il finirait bien par en trouver une ouverte. S’il le fallait, il forcerait toutes les portes jusqu’à trouver des vêtements convenables pour sa belle. Il la déposa sur le sol, un long tapis jonchant le parquet accueillit chaudement les pieds de la jeune femme. Il la prit ensuite par la main, lui lança un regard espiègle et l’attira vers la première porte.

Visiteur Nombre de messages : 20 Date d'inscription : 06/04/2009

Vulya glissa ses bras le long du dos de Gabriel, se laissant tendrement étreindre, la tête appuyée sur son épaule.
La mort? Qu'elle vienne me titiller celle là je l'attend de pied ferme.. Je ne la laisserai pas m'extraire à toi si facilement.
Elle releva la tête, alla flirter son bout du nez contre celui de Gabriel le câlinant d'un savoureux baiser d'esquimau. Qu'il était bon de ressentir la chaleur humaine de Gabriel réchauffer son petit corps frigorifié.

Elle s'aperçut assez rapidement qu'elle le tutoyait. N'ayant pas pour habitude d'user régulièrement de marques de civilité, surtout lorsqu'elle se sentait si proche d'une personne, cela lui échappa inconsciemment. Elle n'eut pas le temps de réaliser qu'il l'emportait dans ses bras, qu'ils furent déjà en train de gravir les escaliers principaux. S'attendant à ce qu'ils retournent avec auprès des autres convives, la jeune femme se prit d'un rire polisson. Où pouvait-il bien l'entraîner?
Tu... enfin.. vous nous conduisez où?

Elle était convaincue que la rencontre avec cet homme si charmant ne retournait pas d'un simple hasard. Pour elle, Hanyin l'avait guidé jusqu'à celui qui saurai prendre soin d'elle et lui redonner ce sourire, cette joie de vivre pétillante qui le ravissait à chaque fois.
Mais pour tout vous dire, il éveilla bien plus que cela en elle...
Elle regardait le décors défiler sous ses yeux émerveillés.. Quelle somptueuse demeure.. Ils s'arrêtèrent en tête d'un vaste couloir ressemblant bien plus à une galerie, au vue du nombre de tableaux qui tapissaient les murs. Ses petits pied retrouvèrent un appui moelleux et elle commença à s'avancer dans la pénombre suivant Gabriel sur cette aile mystérieuse et silencieuse. Lorsqu'ils s'approchèrent pour pénétrer avec curiosité dans la première pièce, un bruit fracassant les stoppa net. Vu l'état désertique des lieux il devait s'en doute s'agir d'un chat maladroit venant de côtoyer d'un peu trop près l'un des vases en porcelaine, ornant la demeure.

De ce fait ils se dirigèrent vers la seconde pièce et s'y introduisirent après avoir après avoir scrupuleusement inspecté les lieux.

Visiteur Nombre de messages : 24 Date d'inscription : 24/03/2009

Peu importe où il la conduisait, du moment qu’il était avec elle ; c’est la réponse qu’il aurait pu lui faire. Au lieu de quoi il employa un ton mystérieux pour annoncer la couleur.

Nous allons jouer aux explorateurs.

La première porte s’ouvrit sans le moindre effort et … PATATRA ! Gabriel sursauta et dans un seul mouvement, il saisit Vulya à la taille pour l’entraîner loin de ce vacarme. Elle se retrouva plaquée entre Gabriel et le mur du couloir. Le rythme cardiaque du jeune homme ralentit petit à petit ; constatant que sa réaction avait été disproportionnée, il ne put s’empêcher de rire. Peu à peu son rire se calma, il posa sur Vulya un regard tendre ; cela dura plusieurs secondes avant qu’il ne vienne lui voler un nouveau baiser. Puis il s’écarta d’elle et l’attira vers la seconde porte.

Si l’on excepte la chute de Vulya, ils étaient tous deux parés ce soir d’une chance insolente car cette porte était elle aussi ouverte. Le Champenois s’empara d’une bougie au sommet d’un candélabre du couloir et la tendit à l’intérieur de la pièce. La faible lueur chassait difficilement l’obscurité, mais cela suffisait à révéler une chambre richement décorée et meublée, dépourvue du moindre félin.

Voyons quel trésor recèle cet endroit.

Il s’avança à pas de velours dans la pièce, Vulya était sur ses talons.

Surtout faites scrupuleusement attention à la place de chaque objet, nous ne devons laisser aucune trace de notre passage.

Sur leur droite s’étalait une large commode sur laquelle était disposé un chandelier. Paré de sa bougie, Gabriel alluma chaque mèche. Une lumière tamisée envahit la chambre, on pouvait maintenant s’y promener sans craindre de se prendre les pieds dans tout et n’importe quoi. A quelques toises devant leurs yeux, un splendide lit à baldaquin occupait le centre de la pièce. Sur la gauche se dressait une armoire en chêne joliment sculptée. Gabriel s’en approcha et jeta un œil à l’intérieur, il fut quelque peu déçu du résultat mais se dit que cela pourrait finalement faire l’affaire. Il ouvrit en grand les deux battants de l’armoire, révélant à Vulya le contenu de celle-ci. Braies, chainses, chausses, pourpoints, ceinturons, bottes en cuir, il y avait tout le nécessaire pour habiller … un homme. Il se tourna vers Vulya avec un regard joueur.

Je vous ai trouvé des atours dignes d’un seigneur, vous ne pouvez pas les refuser.

Il se dirigea ensuite vers le lit et s’y allongea de tout son long, veillant à tourner le dos à l’armoire pour ne pas gêner sa cavalière durant sa séance de rhabillage. Il s’imaginait déjà la tête de l’occupant de la chambre qui, le lendemain, trouverait une robe humide à la place d’une de ses tenues.

Visiteur Nombre de messages : 20 Date d'inscription : 06/04/2009

La surprise du bruit d'éclat sur le sol, mélangée aux sentiments qu'elle éprouvait de manière grandissante pour cet homme, mirent son coeur dans un état second. Elle dut prendre un instant pour modérer les battement sourd qui résonnaient dans sa poitrine. Le baiser langoureux que lui fit partager Gabriel ne l'aida pas vraiment. Une fois calmée, elle se cramponna à ses épaules en marchant minutieusement sur ses pas.
Lorsqu'il lui demanda de mémoriser chaque détails de la pièce afin de ne rien laisser au hasard quand ils partiraient, elle ne put s'empêcher de lui rire gentiment au nez.
Etant donné les idées incongrues qui me trottent dans la tête, je ne peux rien promettre quand à l'état dans lequel nous laisserons ces lieux.

Elle s'attendait à voir une tête abasourdie se retourner vers elle mais il n'en fut rien..
Cela la fit sourire mais, à l'instant même où elle entrevu le contenu de la garde-robe, son sourire se dissipa pour laissant place à une grimace entre déception et dégoût.
Le commentaire de Gabriel la lança au défi, elle adorait ça. S'approchant de l'armoire tout en décomposant du regard chacun des vêtements présents, une lumineuse idée lui traversa l'esprit. Même plusieurs en réalité. Elle lui demanda un avis afin de se fixer dans ses choix mais, comme tout homme en matière d'harmonie des tissus, il n'en avait pas. Elle opta donc pour une solution simple, bien qu'un peu tape à l'oeil si elle envisageait de ressortir ainsi vêtue.

La houppelande encore gorgée d'eau vaseuse s'étala à même le sol laissant place à un corps dénudé et frissonnant. Un minuscule poisson, sortit tout droit de son décolleté et vint se trémousser à ses pieds. Peinée de voir cette petite chose lutter de toute ses forces pour retrouver son environnement, elle le pourchassa sur plusieurs mètres avant de pouvoir l'attraper et le faire plonger dans un verre d'eau qui traînait sur la table de nuit. En espérant que l'occupant de cette chambre le remarque avant de s'étouffer avec, elle retourna enfiler une chemise bien trop grande pour elle. La taille lui donnait l'impression de flotter dans une nuisette pour vache. Malgré l'humidité de ses sous-vêtements, elle les garda sur elle, question de bon sens!
Après avoir disposé les vestiges de sa belle robe sur un coin de table, elle retroussa ses manches pour na pas avoir l'air d'une manchote et alla s'affaler près de Gabriel étendant ses bras sur les côtés. Ceux là lui atterrirent volontairement en pleine poire. Elle resta un instant dans cette position à rire, détendue bien qu'épuisée.

Rapidement la jeune femme retrouva sa belle énergie et grimpa sur son cavalier. Elle était assise au dessus de son bas ventre, en appui sur ses genoux et se débattait avec une mèche de cheveux rebelle qui se baladait dans son champ de vision. Elle eut beau la souffler de toutes ses forces, elle retombait sans arrêt. Vulya finit par la glisser derrière son oreille pouvant ainsi contempler amoureusement Gabriel à sa guise. Elle l'embrassa fougueusement.

Et maintenant on va où?

Visiteur Nombre de messages : 24 Date d'inscription : 24/03/2009

Après avoir laborieusement essayé de donner son avis sur les vêtements à choisir, Gabriel laissa la main à une experte. Toujours par respect, il se retourna. Il fut tenté à plusieurs reprises de jeter un œil derrière lui, tant la jeune femme s’agitait dans son dos. Mais il avait clairement entendu la robe alourdie par l’eau choir sur le sol, au moindre regard baladeur il risquait de vexer la pudique Vulya qui n’avait évidemment plus sous la main de buisson pour se dissimuler.

Quelques minutes plus tard, il sentit le matelas s’enfoncer à côté de lui, il eut à peine le temps de tourner la tête qu’une main lui barra le visage. Cela fit grandement rire la jeune femme, il ne se retint pas pour l’imiter, il y avait tellement longtemps qu’il attendait de partager de tels moments. Son rire cessa quand elle vint se placer à califourchon sur lui. Il observait sa belle pendant qu’elle se battait avec une mèche de cheveux. Il sentait le contact de sa peau, il ne parvenait plus à quitter ses lèvres du regard ; la lutte avec la mèche rebelle lui sembla interminable. Enfin elle se pencha vers lui, il profita avec plaisir du baiser torride qu'elle lui donna.

Pour le moment, on ne va nulle part.

Joignant le geste à la parle, il posa fermement les mains sur les hanches de la jeune femme. Il se redressa du mieux qu’il put pour chercher à nouveau le contact de ses lèvres. Voyant qu’elle prenait un malin plaisir à résister, il bascula subrepticement. Sa cavalière s’affala sur le côté, il pivota encore et cette fois c’est lui qui se retrouva au-dessus d’elle. Alors il répondit à son sulfureux baiser de tout à l’heure avec une ardeur décuplée.

Visiteur Nombre de messages : 20 Date d'inscription : 06/04/2009

Vulya ne devait pas se voiler la face, elle le désirait, dans tous les sens du terme. Seulement voilà, bien trop d'interrogations lui travaillaient l'esprit: Comment un homme comme lui pouvait être libre? Avait-il toujours été seul? Avait-il déjà connu une femme? Pourquoi l'aurai t elle abandonnée? était-elle morte? L'un des deux avait-il été cocu? pensait-il encore à elle? ça se trouve il était marié avec des enfants et là.. elle n'avait plus qu'à se suicider.
Toutes ces questions sans réponse auraient pu perturber la jeune femme mais non.. cela lui importait peu. En une soirée elle avait réussi à en tomber amoureuse. Un coup de foudre vous tombe dessus sans prévenir et vous fait ressentir en une soirée quasiment la même chose que tout ce que vous avez éprouvé jusqu'à présent réunit.
Il avait dit oui pour partir avec elle.. alors.. que demander de plus?

Elle connaissait les sentiments qu'elle avait à son égard mais lui, que pensait-il d'elle? Elle arrêta de se torturer car de toute manière, il était trop tard. Son coeur avait déjà franchit la limite de non-retour, en un mot, elle lui appartenait.
L'effervescence que mit Gabriel dans son baiser la rassura. Soit il voulait juste en faire son dessert, soit cette fougue reflétait une passion inavouée. Mais si il voulait juste s'accoupler avec elle, il lui aurai sauté dessus à la première occasion présentée, ce qui n'était pas le cas.

Elle empoigna l'arrière de ses cuisse et redressa son buste face à lui l'incitant à reculer légèrement son assise. Prolongeant ce baiser enflammé, elle laissa ses mains dénouer le noeud d'ouverture de sa chemise puis doucement la délaça jusqu'à libérer le haut du torse de Gabriel. Puis, trouvant cela interminable, elle se pencha pour attraper sa dague cachée dans ses bottes disposées au pied du lit et, en moins d'une minute, le vêtement fut entièrement ouvert. Elle prit un air angélique et reposa sa lame à sa place retournant se blottir contre lui avec des envies plus que certaines.

Visiteur Nombre de messages : 24 Date d'inscription : 24/03/2009

Il ressentit une légère hésitation dans les gestes de sa bien-aimée, lui-même s’abandonnait complètement et ne pensait plus qu’à elle. Quand elle vint empoigner ses cuisses, Gabriel sentit les ongles de la jeune femme à travers ses braies ; un frisson traversa tout son corps. Guidé par ses douces mains, il se recula, permettant ainsi à Vulya de se redresser. Il déposa de tendres baisers dans le cou de sa cavalière, ne s’arrêtant que pour la laisser dénouer les lacets de sa chemise. L’excitation qui possédait les amoureux les rendait maladroits. Vulya ne semblait pas des plus patientes, quand elle sortit une dague, le Champenois se demanda une seconde à quel jeu elle jouait. Quand il se trouva torse nu et que la dague eut regagné la bottine, il se sentit rassuré ; et quand Vulya vint se blottir contre lui, il oublia définitivement la lame.

Il s’inclina de façon à se retrouver de nouveau allonger au-dessus d’elle. Il dégagea les cheveux qui cachaient le visage de sa belle et goûta ses lèvres avec passion. Ses lèvres ensuite se posèrent sur sa joue, puis descendirent le long du cou et enfin s’épanouirent sur la gorge naissante de la jeune femme. Alors qu’il l’embrassait avec ardeur, une de ses mains glissa sous la chemise ample que Vulya avait enfilée quelques minutes plus tôt. Il caressa son ventre, son dos et vint à plusieurs reprises effleurer sa poitrine dénudée.

Son autre main se posa sous la cuisse de Vulya, l’obligeant à se plaquer contre lui, il sentit le contact de son bas-ventre sur le sien. Les sous-vêtements mouillés de la jeune femme imprégnèrent ses braies d’humidité. Ainsi plaquée contre elle, il lui dispensa de tendres caresses accompagnées de baisers enflammés. Ses propres vêtements le brûlaient, il voulait être parfaitement à l’aise et ne sentir que la douceur de la peau de sa partenaire contre la sienne. Contre son gré, il s’écarta d’elle quelques instants et, le moins maladroitement possible, il envoya balader ses bottes, puis ses braies. Il vint se rallonger contre elle et commença à soulever sa chemise pour l’en débarrasser.

Visiteur Nombre de messages : 20 Date d'inscription : 06/04/2009

L'embrassant impétueusement, elle rêvait de parcourir du bout de sa langue les moindres recoins du corps de Gabriel. Rien que cette idée engendrait chez elle une certaine excitation. Les caresses du jeune hommes sur sa peau la firent frissonner de tout son long. Il l'animait de ses mains agiles lui procurant un plaisir sans nom.
Plongés dans leur ébats, ils ne prêtèrent pas attention à la voix qui se faisait entendre dans le couloir. Mais, le bruit se rapprochait d'eux à vive allure et ils durent se résoudre à interrompre leur batifolage.
Ni une ni deux, ils se glissèrent sous le lit et se planquèrent comme deux amoureux en cavales. Ils attendirent ainsi dans l'obscurité la plus totale, nus comme des vers et très à l'étroit. Par chance, l'inconnu derrière la porte s'éloigna.

Un fou rire prit la jeune femme. Le stress qu'avait engendré les pas dans le couloir avait fait retomber l'euphorie du moment mais, la situation était des plus comique. Ils se hissèrent loin du plancher quelque peu poussiéreux, se regardèrent, son rire s'estompa et elle se jeta dans ses bras dans une tendre étreinte. Le contact de sa peau, son odeur, sa douceur, tous ces petits détails firent fondre Vulya. Elle se blottit contre lui, flirta de bout de son nez au creux de son cou, y déposa un baiser sensuel et lui susurra:
Merci pour cette divine soirée..

Il était peut être plus sage que cela se finisse ainsi. Emportés par leur sentiments ils avaient déjà été bien loin pour une première rencontre. Elle ne se serai jamais cru capable d'une telle chose en un temps si limité, mais elle ne regrettait vraiment rien. Elle tendit un bras et avec force tira le drap de soie du couchage pour l'amener vers eux. Elle le passa derrière la nuque de Gabriel comme une cape et, pelotonnée contre lui, les enveloppa sous le tissu.
Un amour venait de naître entre deux êtres, mais que leur réserverai l'avenir?

Un baiser langoureux se fit partager par les deux tourtereaux avant qu'elle ne lui suggère qu'ils se rhabillent afin de rejoindre les autres ou de filer en douce après avoir remis la chambre en état. Elle enfila des braies qu'elle du serrer très fort à sa taille à l'aide d'une ceinture en peaux, attrapa les deux pans de la chemise afin de former un noeud laissant entrevoir une partie de son ventre, retroussa les manches jusqu'en haut des coudes et renfila ses belles bottes à présent séchées. A la regarder on aurai cru un vrai petit moussaillon.

Visiteur Nombre de messages : 24 Date d'inscription : 24/03/2009

*Non pas maintenant … non … pffff *

Des voix filtrèrent à travers la porte, cela ne dérangeait pas Gabriel outre mesure, au contraire cela rendait la situation encore plus excitante. Il suffisait de rester silencieux quelques secondes – c’est là que se jouait la partie la plus intéressante de ce jeu – avant de pouvoir de nouveau laisser libre cours à leur désir. Mais quand Vulya échappa à son étreinte pour se planquer sous le lit, il dut se résoudre à la suivre.

Il ne fut cependant pas déçu du résultat, ils étaient très à l’étroit sous le lit. Les mains du jeune homme continuèrent d’explorer le corps de Vulya, elles flirtèrent même avec des parties que la bienséance interdit de citer. Cela l’amusait beaucoup d’imaginer la jeune femme tentant de retenir le moindre son pour éviter d’alerter l’intrus derrière la porte. Il finit par constater la gêne de sa cavalière, alors il cessa les caresses et la serra contre lui comme pour la protéger, la passion s’estompant petit à petit pour laisser place à la tendresse.

Quand l’inconnu s’éloigna, la jeune femme, rassurée, éclata de rire. Ils quittèrent tous deux le plancher des vaches, son regard se posa irrésistiblement sur elle, elle se précipita dans ses bras. Chacune de ces intentions, chacun de ses baisers le faisaient chavirer.

Merci pour cette divine soirée.

Il craignit sur le moment que tout ne s’arrête ici, qu’elle ne rentre chez elle qu’avec le souvenir d’un agréable soir de printemps. Quand elle les emmitoufla dans un drap et qu’elle vint se blottir contre lui, il comprit que ses projets étaient tout autres. Il prit le fin voile de tissu comme un symbole ; à partir de maintenant il y avait eux, dans leur cocon de soie, et il y avait les autres à l’extérieur.

Elle lui arracha un dernier baiser avant de se rhabiller avec les moyens du bord. Il en fit autant, empruntant veste et chainse pour remplacer sa chemise déchirée et son pourpoint détrempé. Un sourire naquit que ses lèvres quand il vit le résultat auquel était parvenu Vulya. Même ainsi, elle restait à ses yeux la plus belle.

Après avoir remis de l’ordre dans la chambre et soufflé les bougies, il l’attira dans le couloir. Ils passèrent devant la salle de bal, il était hors de question d’y retourner maintenant avec les tenues qu’ils portaient. Ils dévalèrent donc les marches et retrouvèrent à l’extérieur de la demeure. Il ne savait trop quoi faire, la quitter lui parut être une épreuve insurmontable, mais il ne fallait bien.

Il souhaitait du fond du cœur la revoir. Pour lui montrer que sa réponse de tout à l’heure n’avait pas été un subterfuge afin de gagner sa confiance et la mettre dans un lit, il lui rappela sa promesse :

Compiègne … Je vous attendrai.

Alors il passa une main dans le dos de la jeune femme, l’autre caressa sa joue puis glissa derrière sa nuque. Il l’embrassa fougueusement avant de prendre la direction des écuries. Il se retourna à plusieurs reprises pour contempler encore son beau visage et ses yeux envoûtants puis il disparut à l’angle d’un bâtiment.

Quelques instants plus tard, il avait rejoint les écuries. Il s’était allongé dans la calèche qu’avait utilisé sa marraine pour venir, là il pourrait l’attendre pour repartir ensuite vers Compiègne. Il s’endormit sur la banquette et, pour la première fois depuis bien longtemps, il se mit à rêver.